Avec Anne Jeny et Charles Cho
Lancé en avril 2012, le festival des Deauville Green Awards est le tout premier festival international des productions audiovisuelles pour l’écologie et le développement durable. 150 productions, réparties dans 9 catégories, ont été présentées au festival, tandis que des professionnels de l’audiovisuel et de la communication, des représentants en commerce et des organisations environnementales du monde entier se sont rencontrés. Leur objectif ? Promouvoir le dialogue en reconnaissant les usages les meilleurs et les plus innovants de la vidéo pour promouvoir la responsabilité sociétale des entreprises. Les organisateurs de l’évènement se sont tournés vers Anne Jeny-Cazavan pour apporter son expertise académique au débat.
« J’ai d’abord été contactée à cause de mon expertise dans la spécialisation des médias et dans les actifs incorporels, dont les initiatives de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ce qui correspond bien aux objectifs de l’évènement, explique Anne Jeny-Cazavan, professeur à l’ESSEC et directrice du département de Comptabilité et Contrôle de Gestion. En outre, l’ESSEC était un partenaire idéal pour les organisateurs, au vu de la renommée de l’expertise des professeurs sur la RSE. Cette expertise n’est pas le monopole d’un département ou d’une seule personne, mais elle est portée par de nombreux professeurs avec leur propre approche. »
La RSE, une des valeurs phare de l’ESSEC, est chère à de nombreux départements, qui l’explorent chacun de leur propre point de vue. L’analyse et le dialogue transdisciplinaire est par conséquent porté par les chaires de recherche Leadership et Diversité, et Philanthropie ainsi que l’Institut de d’Innovation et de l’Entreprenariat Social ; ils passent également par le International workshop on the role of business in society and the pursuit of common good, qui a eu lieu à l’ESSEC en mars 2012, et le ESSEC Research Center for capitalism, globalization and governance. Les Deauville Green Awards sont donc, dans cette perspective, un autre espace pour partager des idées et lancer un dialogue interdisciplinaire sur ces questions auxquelles l’ESSEC est tellement attachée en tant qu’institution.
« J’ai immédiatement senti que c’était important que l’ESSEC prenne part à cet évènement, d’abord et avant tout à cause de son lien manifeste avec les valeurs phare de l’ESSEC. Nous sommes fiers de notre engagement envers la responsabilité sociétale, le développement durable et la diversité, et cet évènement a été l’occasion rêvée de le mettre en avant, explique Anne Jeny-Cazavan. J’ai toujours été convaincue que l’ESSEC devait en faire partie dès le début, en lien avec engagement de l’école envers l’innovation. L’ESSEC a l’esprit pionnier, et cet évènement est le premier en son genre. »
L’évènement a donné lieu à une approche globale de la RSE, portant non seulement sur les responsabilités écologiques des entreprises et des organisations, mais aussi sociétales. « J’ai vraiment apprécié que cet évènement pousse les entreprises à participer activement au développement durable, ajoute le professeur Jeny-Cazavan. Dans ce cadre, mon rôle a été de rassembler les différents types d’expertise en RSE pour donner aux participants des informations pertinentes et constructives. »
Le professeur Jeny-Cazavan a invité ses collègues de l’ESSEC, les professeurs Viviane de Beaufort et Charles Cho, à donner leur point de vue d’universitaires lors d’une table-ronde intitulée « Gouvernance, RSE et diversité : quels sont les défis qui attendent les entreprises ? »
« Viviane de Beaufort a apporté son propre point de vue sur les questions de gouvernance, de diversité et du rôle des femmes dans les structures entrepreneuriales, des domaines d’innovation où l’ESSEC excelle, explique le professeur Jeny-Cazavan. » Le professeur de Beaufort s’est en effet posée comme champion de la diversité, en lançant par exemple en 2012 à l’ESSEC le programme de formation continue Women be European Board Ready. « L’expertise de Charles Cho a apporté un éclairage complémentaire intéressant à l’approche interne de Viviane de Beaufort, ajoute-elle, car ses recherches explorent la comptabilité et les rapports sur la société et l’environnement destinés à un public extérieur et aux parties prenantes. »
Pour donner une perspective entrepreneuriale à la table-ronde, le professeur Jeny-Cazavan, a également invité Geneviève Ferone, Directrice du Développement durable chez Veolia Environnement, à participer à la discussion. « Le bagage de Geneviève Ferone en évaluation de la RSE –elle a en effet fondé la première agence d’évaluation de RSE- a également aidée à créer une discussion complète et cohérente. »
Le lancement des Deauville Green Awards est arrivé en son temps, au sens où la plupart des entreprises et des organisations réfléchissent sur leur impact social, et lancent pour la plupart des initiatives de RSE ; elles doivent par conséquent répondre au défi de communiquer et de faire connaître leurs initiatives. Comme l’explique le professeur Jeny-Cazavan, « la RSE peut apporter une valeur concrète, bien qu’incorporelle, aux entreprises, comme la valeur de la marque et de l’image. C’est là que se trouve le défi pour les équipes de communication en RSE : créer une réelle valeur financière qui finira par apparaître sur les relevés de compte en entraînant une prise de conscience. »
En tant que membre de l’Observatoire Européen sur les Actifs Incorporels et participante du groupe de travail « De la RSE aux liquidités, information financière et rapports intégrés », Anne Jeny-Cazavan a rendue plus précise une expertise déjà poussée dans ce domaine. « La création de valeur est particulièrement intéressante dans le cas des médias. Dans ce secteur, la seule valeur est incorporelle ; on y parle de copyrights, de droits de diffusion et de communication. Les discussions qui ont eu lieu aux Deauville Green Awards nous seront fort utiles. »