Mettons-nous au vert : le développement durable au marathon de Paris

Mettons-nous au vert : le développement durable au marathon de Paris

Le 9 avril, Paris organise son marathon annuel et accueille des dizaines de milliers d’athlètes venus du monde entier. L’événement de l’an dernier a compté, par exemple, plus de 57 000 participants… mais aussi près d’un demi-million de bouteilles d’eau en plastique ; 83 000 gels  et barres énergétiques emballés dans du plastique ; et 42 600 litres de boissons énergisantes dans de petits contenants en plastique.

Le marathon de Paris n’est qu’un événement parmi des centaines d’autres prévus partout dans le monde – en 2017, il y a 816 marathons de prévus seulement aux Etats-Unis – produisant des tonnes de déchets plastiques.

Quand les participants profitent de ces espaces naturels (parcs, forêts…) pour leurs activités sportives, les organisateurs les exploitent quant à eux comme lieux abordables et pas chers pour leurs événements. Ainsi, comment ces derniers peuvent-ils rendre la pareille et protéger l’environnement qu’ils utilisent ?

Faire du bien, tout en faisant bien

Tout d’abord, le marathon de Paris pourrait tirer des leçons d’événements similaires à travers le monde. Le marathon d’Athènes par exemple a introduit des initiatives volontaires de recyclage et des programmes de sensibilisation à l'environnement.Le marathon de Chamonix va encore plus loin en rendant leurs courses semi-autonomes, c’est-à-dire avec moins de stations d'aide et des installations de remplissage d'eau plutôt que de l'eau en bouteille. La course au Royal Parks en Angleterre utilise le polyester recyclé de bouteilles d'eau usées pour fabriquer les tee-shirts pour l’événement. Plusieurs épreuves de triathlon Ironman aux Etats-Unis se sont également associées à des ONG pour devenir plus durables et respectueuses de l'environnement.

Ensuite, les organisateurs pourraient profiter des cadres fournis par des organisations comme le Programme des Nations Unies pour l'environnement et d'autres associations et ONG qui proposent des lignes directrices et des recommandations pour accroître la durabilité de ce types d'événements.

Les suggestions proposées sont les suivantes :

  • Fournir des informations sur l'inscription et sur les courses sans utiliser de papier en privilégiant par exemple l’utilisation d’internet ;
  • Fournir des toilettes à faible débit et des urinoirs sans débit, des systèmes de recyclage des eaux usées et d'autres technologies efficaces de traitement des eaux ;
  • Réduire au minimum l'emballage des produits donnés et vendus ;
  • Réduire au minimum les déchets alimentaires et les déchets d'emballages et maximiser le compostage et le recyclage ;
  • Fournir un service de transport public gratuit le jour de la course ;
  • Encourager les participants à utiliser des poches à eau pour être semi-autonomes ;
  • Prévoir des stations de remplissage pour que les participants remplissent leurs poches à eau ;
  • Recourir à des sponsors pour fournir des produits, des services et des programmes durables.

Mieux encore, en rendant des événements comme le marathon de Paris plus “vert”, nous les rendons plus économiques pour les organisateurs et les participants. Les frais d'inscription varient généralement entre 40 et 100 euros pour les marathons et peuvent atteindre jusqu'à 800 euros pour les triathlons longue distance. En économisant de l'argent sur les bouteilles d'eau, par exemple, les organisateurs peuvent être en mesure de transférer des économies opérationnelles aux participants. En effet, des frais d'entrée plus bas peuvent contribuer à rendre un événement plus compétitif sur la scène internationale.

Ces économies pourraient être également réinvesties et mises à profit pour promouvoir l'événement. Devenir connu comme un événement plus vert pourrait aider les organisateurs à attirer l'attention des potentielles entreprises sponsors qui cherchent à souligner l'engagement de leur marque à la durabilité.

Rendre le marathon de Paris durable, c’est faire le bien - avoir un impact positif sur l'environnement - et bien le faire - économiser les coûts et augmenter la compétitivité de l’événement à l'échelle mondiale.

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