Force est de reconnaître que le travail des Top managers est essentiellement un travail intellectuel. Cependant le fonctionnement du Cerveau reste relativement méconnu de la plus part des dirigeants. Les découvertes récentes des sciences cognitives nous apportent des pistes robustes pour en tirer en meilleur parti.
On pressent des transformations fulgurantes des environnements de nos entreprises : nanotechnologie, robotique, intelligence artificielle et objets connectés. Elles sont en partie déjà là. Nos connaissances seront remises en question. Elles deviennent une denrée hautement périssable. Nous devrons apprendre à apprendre vite et bien, à désapprendre et à réapprendre aussi rapidement. Il s’agit de mieux comprendre les processus cognitifs, afin d’en tire un meilleur parti.
En 2010 déjà, Franck Riboud, alors PDG de Danone, parlait de faire « RESET ». Dans des systèmes que ne peuvent plus que médiocrement s’adapter aux évolutions, il s’agit de tout remettre à plat, de réinitialiser les compteurs. Ses propos soulignent la profondeur des remises en question auxquelles les managers devront faire face. Cet état d’esprit n’est rien d’autre que celui qui a Marie Curie ou Albert Einstein pour la Physique, ou plus récemment Steve Jobs d’Apple et Mark Zuckerberg de Facebook.
La compréhension de soi-même comme discriminant
On pourrait penser qu’à ce jeu là certaines personnes sont plus douées que d’autres. Georffrey Colvin, un éditeur de Fortune qui s’est intéressé aux plus grands managers contredit cette idées reçue dans « Talent is Overrated » Ce qui fait la différence entre les meilleurs et les autres, ce n‘est pas un quelconque talent inné, c’est plutôt la capacité à analyser ses propres processus cognitifs. On parle de la métacognition. Il s’agit de comprendre les origines de ses erreurs et à améliorer ses processus mentaux en amont au lieu de corriger leurs erreurs en aval. La bonne nouvelle : Cela s’apprend !