Avec Vincenzo Esposito Vinzi et Nicolas Glady
Aujourd'hui, il est clair que le « Big Data » représente une énorme opportunité pour les entreprises. Mais c'est une opportunité qui est en constante expansion et évolution. C'est pourquoi, en tirer de la valeur représente un défi important pour toute entreprise.
Selon notre panel d'experts - le professeur Vincenzo Esposito Vinzi, doyen de la faculté à l'ESSEC Business School, le professeur Nicolas Glady et Patrick Luciano, Responsable de l’intelligence du marché pour Orange – pour rester à la pointe de cette révolution, il faut :
Comprendre l'ampleur de la révolution « Big Data »
Le professeur Nicolas Glady assimile « Big Data » à un véritable tsunami d'informations qui va révolutionner la façon dont nous voyons le monde. Et lorsque nos appareils électroniques commencent de plus en plus à interagir entre eux, nous pourrions certainement se dire que nous ne sommes qu’au début de cette révolution.
Identifier le vrai défi
Plus que la collecte et le stockage, le défi pour les entreprises sera de créer de la valeur à partir d’un grand volume de données. Au-delà des enjeux éthiques et juridiques, le professeur Vincenzo Esposito Vinzi explique que le défi sera de passer de la disponibilité des données, à l'action: «C'est une énorme opportunité qui peut fournir de précieuses informations aux entreprises les mieux équipées à les analyser ".
Rentrer sur un marché attrayant
« Le marché dit ‘Big Data’ semble très attrayant aujourd'hui », explique Patrick Luciano. "Certaines estimations vont jusqu'à 17 milliards de dollars en 2013 ... Mais c’est également un marché très complexe et compétitif, partagé entre les professionnels de l’exploration traditionnelle des données, ainsi que les acteurs de l’informatique ... Donc, pour être bien positionné sur ce marché, il est essentiel de développer les compétences nécessaires, non seulement pour traiter les données, mais également pour les comprendre et en tirer des connaissances ».
Identifier les bons outils
Le professeur Vinzi appelle les statisticiens à sortir de leur zone de confort : « cette révolution exige que nous changions notre façon de faire des statistiques –passer des méthodes statistiques à des algorithmes, passer de la modélisation dure, classique, à la modélisation douce, il s'agit aussi de mettre l’accent sur la visualisation. Cela signifie qu’il faut travailler, dès le début du processus, main dans la main avec les entreprises – afin de développer des méthodes qui répondent à leurs besoins ».