(Re)penser l’innovation et l’innovateur par la philosophie

(Re)penser l’innovation et l’innovateur par la philosophie

Les innovateurs ont-ils conscience de leurs rôles ? Ne sont-ils pas écrasés par une pensée trop capitaliste et ultra-libérale de l’innovation ?

À partir de la philosophie, il est possible de concevoir l’innovation dans une perspective différente, en dehors des catégories habituelles des sciences de l’ingénieur et du management. C’est avec elle que l’innovation peut être (re)pensée pour être plus responsable, éthique et humaniste, car la philosophie est autant curative que préventive, autant cathartique que thérapeutique.

Trois axes de réflexion sont proposés : un premier s’attache, avec la philosophie non-standard, à mettre à l’épreuve l’essence de l’innovation, jusqu’à sa définition ; un second s’appuie sur la phénoménologie husserlienne pour permettre une analyse exhaustive de ce que nous accomplissons lorsque nous innovons ; un dernier insiste sur les exercices spirituels philosophiques et la nécessité de former les innovateurs aux techniques et au souci de soi pour veiller à considérer les conséquences de leurs actes.

Philosophie critique de l’innovation et de l’innovateur

C’est un ambitieux programme que de tenter de formuler une philosophie critique de l’innovation et de l’innovateur. L’innovation comme l’innovateur sont des notions larges, complexes, qui, si elles ne sont pas polysémiques, ont cependant des compréhensions variées dans le langage commun. C’est peut-être d’ailleurs l’une des causes des problèmes que nous rencontrons avec l’innovation et pourquoi nous devons nous y attaquer. C’est par la critique qu’il nous semble nécessaire d’analyser tant l’innovation que l’innovateur. La critique au sens grec du terme, kritikē, qui signifie l’art de discerner. Ce discernement s’applique aussi bien aux personnes qu’aux choses et aux notions et c’est pourquoi cette forme de critique est la bienvenue pour notre propos où concept, théorie et discipline seront mis à l’épreuve. 

Il faut (re)penser l’innovation, c’est un besoin impérieux, tout du moins si l’on veut préserver une vie authentiquement humaine, ce qui n’est pas une obligation mais un choix. Il est cependant obligatoire de se poser la question : que souhaitons-nous pour notre avenir d’humain ? Si la réponse est la préservation de l’humanité ou de son développement, alors l’innovation doit être revue à nouveau frais. Dans le cas contraire, il n’y a rien à faire, plus rien à penser, les innovations prennent le bon chemin de la destruction de l’humanité et de son environnement. S’il faut (re)penser l’innovation, c’est parce que l’innovation est enfermée dans une herméneutique capitaliste dont elle doit s’extraire. Depuis des décennies, l’innovation est affectée par une culture, des symboles, un environnement, un écosystème qui la noie dans une façon d’être, dans une façon de se comporter qui la réduit en un dispositif exclusivement destiné à la production économique. Cette herméneutique l’empêche de penser, elle n’est plus que faire, n’est plus qu’outil de production. Et s’il faut qualifier cette herméneutique, n’ayons pas peur d’affirmer qu’elle est d’essence capitaliste. Pour tenter de (re)penser l’innovation, nous avons besoin de formuler une ou plusieurs propositions qui sortent de ses murs habituels. Plus précisément, une pensée qui examine à nouveau frais l’innovation avec de nouveaux regards. Ceux-ci veillent à redessiner ce qu’est l’innovation avec la volonté in fine d’intégrer plus de responsabilité, d’éthique, d’humanisme. 

Penser l’innovation avec ses propres méthodes, avec l’habituelle méthodologie de déconstruction ne peut suffire. D’une part cela a déjà été essayé et d’autre part il y a un risque de considérer que nous repensons sans pour autant sortir de l’espace nécessaire pour cette reconstruction. Autrement dit les fers de l’innovation sont tels qu’ils peuvent nous laisser croire que celle-ci est pensable (ou repensable) de manière indépendante, désintéressée, or il n’en est rien.

Il est donc indispensable de (re)penser l’innovation avec les outils qui sont les plus appropriés et qui changent de la façon avec laquelle nous pensons généralement l’innovation – globalement les catégories scientifiques de l’ingénieur ainsi que les catégories managériales. L’enjeu est de penser l’innovation, plus exactement la (re)penser, avec la philosophie. D’une part, il s’agira de (re)penser avec certaines philosophies ; toutes ne sont pas nécessairement appropriées pour le travail que nous souhaitons effectuer. D’autre part, le terme « philosophie » devra lui-même être revu pour s’assurer qu’il soit approprié. Autrement dit, à de nombreuses reprises, nous questionnerons plus que nous apporterons de réponses. Car il s’agit de questionner, de faire douter, de montrer, d’analyser, de souligner aussi de possibles réponses, mais elles ne peuvent être uniques. C’est pourquoi (re)penser l’innovation ici se trouve entre parenthèses. Ces parenthèses sont l’expression de la suspension, du doute. Car peut-on véritablement repenser l’innovation ? Les outils et méthodes sont-ils suffisamment puissants pour cela ? De plus nous avons à nous protéger de la mondanité de l’innovation et ses lieutenants (l’économie capitaliste et libérale, les organisations, les systèmes politiques) qui, de fait, pour leurs propres intérêts, ne voudront surtout pas (re)penser l’innovation.

(Re)penser l’innovation par la philosophie

L’hypothèse que nous formulons est que probablement la philosophie peut lui venir en aide par ses qualités, ses dispositifs, ses techniques et son expérience. Toutefois « la » philosophie est trop générique pour notre propos, d’autant qu’il n’existe pas tant « la » philosophie que « des » philosophies (au même titre qu’il n’existe pas réellement de l’innovation, mais « des » innovations. 

Concernant l’innovation, trois pensées spécifiques semblent particulièrement justes pour aider à (re)penser l’innovation, trois philosophies qui ne sont pas liées dans leurs fondations, leurs approches et sont même relativement éloignées par leurs périodes d’émergence. Les disciplines, les techniques et les pensées de la philosophie non-standard, de la phénoménologie ou encore des exercices spirituels vont dicter la structure de notre propos. Elles nous semblent être des plus pertinentes pour atteindre cet objectif de la « repensée ». Et ces trois propositions permettront, nous espérons, de « monder », « penser » et « ériger » l’innovation, pour un futur préférable. Car il faut être clair, ces approches n’ont pas pour but de faire « évoluer » l’innovation et de se « contenter » d’appeler à un nouvel innovateur, plus « philosophe », plus « éthique » ou encore plus « responsable » à l’occasion de la mise en place de ses innovations et qui ne remettrait pas en cause l’innovation de manière ontologique. La tentative ici est de (re)penser l’innovation en tant qu’innovation. Questionner celle-ci dans son être, son essence et pour cela il nous faut des philosophies telles que celles que nous proposons d’aborder. (Re)penser l’innovation doit avoir une fin réelle et concrète. Nous devons résolument être tournés vers le pragmatique, c’est-à-dire les innovateurs eux-mêmes, actuels ou à venir. 

Les fondations d’une innovation non-standard

Que pourrait véritablement recouvrir l’hypothèse d’une innovation non-standard ? S’il y avait une pensée d’innovation non-standard, c’est-à-dire une focalisation sur l’orchestration des dispositifs vitaux sans de simples aménagements des processus actuels, alors l’écrasement serait sinon absent, au moins freiné. Il semble que cette proposition permettrait de combler le vide de la pensée qui laisse la place à l’innovation dans ses caractéristiques les plus hégémoniques. L’hypothèse d’une innovation non-standard éviterait l’écrasement pseudo-parménidien qui est que le même est être et pensée ; aujourd’hui l’innovation est être puisque pas de pensée. Plus qu’être, l’innovation est en-Réel, la pensée est tout à fait négligeable. De fait une innovation non-standard permet de s’insérer dans des interstices rendant impossible l’écrasement, mais surtout commencer à entrevoir un chemin où la pensée peut devenir un contrepouvoir à l’innovation en-Réel. Le même pourra alors continuer à être et penser, mais cette fois en associant faire et réflexion. Pour le dire autrement, il ne fait pas de doute que la pensée doit venir s’associer à l’innovation d’où elle est exclue aujourd’hui. Et il s’agit bien d’association entre le faire et la pensée. Car il ne s’agit pas de ne plus « faire », mais de faire avec la pensée, avec conscience pour le dire encore autrement. Cela signifie que l’innovation ne doit plus simplement être conviction et affirmation, mais doit être conçue, développée, mise en œuvre, lancée et vivre avec arguments et réflexions, avec conscience et doutes, avec questionnements et hypothèses.

L’existence de l’innovation non-standard peut et doit se faire sous de multiples formes, dans des endroits variés. Il sera ainsi possible de la rendre active et rendre aussi possible l’arrachement de l’autorité actuelle de l’innovation. Son usage est dès lors tout autant à souligner dans les facultés de médecine par exemple que dans les centres de recherches et développements, sa présence a autant de sens dans les organisations commerciales (ou non) que dans l’apprentissage des sciences de gestion. Car les fondations d’une innovation non-standard doivent par défaut se constituer dans une sphère académique autant que dans un écosystème pratique. Cet apport doit permettre de penser autrement l’innovation, réfléchir sur les façons d’innover sans être formaté par des décennies de méthodes passéistes, désormais inadaptées, pour innover en prenant soin du bien commun. Pour ce faire, il s’agira de produire des textes, un langage, des enseignements, car ils sont les moyens, les véhicules du changement. Le matériau est encore à produire, à constituer. Gageons que nous posons ici une première pierre. Le matériau ne peut se faire qu’au travers des trois traits qui qualifient la pratique non philosophique qu’il nous faut reprendre à notre compte : liberté, rigueur et généralité. La liberté est un premier pilier majeur. Toute (re)pensée de l’innovation doit se faire de manière libre. D’une part pour ne pas se faire manipuler par les organisations qui ne verraient pas d’un bon œil cette remise en cause, et, d’autre part pour réussir à penser de manière autonome sans être influencé par un historique ou un contexte trop prégnant, trop lourd à porter, que l’on redoute de questionner. C’est cette liberté vis-à-vis de l’innovation qui permettra de faire émerger de nouveaux matériaux pour promouvoir une innovation non-standard. Cela permet d’avoir une redéfinition de l’innovation et non pas simplement avec une démarche philosophique ou non-philosophique, mais avec un axe pourquoi pas médical, architectural, scientifique, artistique, gastronomique, qui ne soit pas brièvement abordé, et pas exclusivement « business ».

L’innovation a fini par être prise entre des griffes libérales, égoïstes et s’est retrouvée sous la pression actionnariale qui n’a vu en elle qu’un moyen de générer du profit. Cela est d’autant plus dommageable que bon nombre d’innovateurs, d’innovations ont, au contraire, veillé à mettre en place des propositions humanistes, des solutions pour le bien commun. Ce n’est toutefois qu’une minorité des innovateurs et la critique que nous formulons vaut plutôt pour la large majorité des innovations. Pour faire un parallèle avec la philosophie non-standard de Laruelle, ce que reproche le philosophe français à la philosophie est certes de n’avoir pas accompli son projet en ne pensant que sur elle-même, de n’avoir que des prétentions de pensées concernant les objets et les thèmes dont elle déclare s’occuper. Et pour sortir de cette situation paralysante, il a fallu développer un mode de pensée radical qui en quelque sorte dépasse la philosophie, même si elle reste le matériau primaire. Même chose pour l’innovation, il y a une nécessité de dépasser son cadre de manière radicale et veiller à son accomplissement. Cela ne peut s’opérer par elle seule et pour elle seule. Cela doit prendre une autre forme – innovation non-standard –, cela doit articuler d’autres disciplines, cela doit maintenir une rigueur quant à son dessein : accomplir le bien commun et prendre soin de son écosystème.

Phénoménologie et innovation ?

À l’analyse de ces premiers éléments, la phénoménologie ne semble pas offrir les attributs permettant de la considérer comme une voie pour (re)penser l’innovation. La recherche de vérité, l’accès aux « choses mêmes », l’analyse des vécus ne semblent pas en effet être des éléments évidents pour caractériser une « nouvelle » innovation. Toutefois lorsque l’on regarde de plus près les composants de la phénoménologie, le questionnement dans sa préhension du monde, sa demande d’étonnement, son interrogation face aux choses qui nous environnent et qui se donnent, son obsession au sens large de comprendre le monde, il semble que ceux-ci soient pertinents pour(re)penser l’innovation. Cela fait d’autant plus sens si l’on interroge aussi l’innovateur, c’est-à-dire l’individu qui innove. Qui s’étonne ? Qui reçoit le monde ? D’où viennent cette conscience du monde et son analyse des vécus ? 

C’est nécessairement un travail de l’homme, de l’innovateur, et c’est peut-être à travers lui que doit s’appliquer la phénoménologie. C’est peut-être à lui de ne plus exécuter l’innovation, mais l’apprendre, ne plus effectuer l’innovation mais la vivre, bref se mettre dans une posture qui ne se limite pas au cadre d’un contrat de travail, ni spatial dans l’environnement d’un lieu de travail au même titre que n’importe quelle activité, mais s’exerce sans cesse ni limite. Poser la question de la phénoménologie pour (re)penser l’innovation, c’est poser non seulement que la connaissance des choses mêmes est un exercice qui peut contribuer à l’amélioration des choses elles-mêmes, mais également que pour accéder à cette connaissance, à ce questionnement, il est nécessaire et fondamental d’abord de savoir se questionner. Autrement dit, c’est se demander comment connaître, en prenant en compte l’appareil de connaissance. Pour le dire d’une autre manière, au lieu de considérer une réflexion sur les effets de l’innovation (la performance, les conséquences ou le profit), il s’agirait plutôt de s’interroger sur la connaissance de l’innovation. Pourquoi elle existe ? Doit-elle exister ? Mais aussi qui la génère ? Pourquoi le fait-il ? En conséquence, nous pourrions influer sur les phénomènes. Nous proposons de nous arrêter sur la méthode de la phénoménologie, sa constitution de façon détaillée tant dans ses théories que dans ses modalités de mise en œuvre et de confronter de façon systématique chaque dimension, chaque étape de cette philosophie pour mesurer un possible apport pour (re)penser l’innovation.

Les exercices spirituels pour le monde contemporain

Dès ses origines, la philosophie est exercice spirituel : son enjeu prédominant est de travailler, d’exercer son âme, son esprit, pour vivre du mieux possible face aux obstacles que la vie apporte nécessairement. Lorsqu’on les pratique, les exercices spirituels permettent le soin de l’âme, non pas à la manière de la psychanalyse, qui, même si elle cherche à reprendre les techniques des Anciens, ne se préoccupe pratiquement que des névroses, s’attelle à travailler exclusivement l’inconscient et considère que tout trouble à une origine sexuelle par la restriction de la libido. Les exercices spirituels sont véritablement une médecine, une thérapie, afin que celui qui les met en œuvre puisse vivre du mieux possible, peut-être plus exactement, du moins mal possible. On le voit bien, prendre soin de soi n’est finalement ni solitaire ni égoïste ; cela se fait avec, par et pour la communauté. Si cette pratique est ici réduite à la population des innovateurs, elle n’en est pas moins importante et fondamentale pour tous. Tant dans les théories, les discours que dans les pratiques, l’exercice spirituel des stoïciens, des épicuriens et des cyniques traverse toute la philosophie hellénistique et romaine, même si comme nous l’avons précisé plus haut, ces exercices furent parfois repris par le christianisme, malmenés ou réinterprétés à mauvais escient.

Ces exercices si particuliers pour développer sa spiritualité demeurent au-delà de l’Antiquité, les discours des Anciens dans leur ensemble ont une portée universelle. Il serait naïf de ne pas comprendre l’actualité et la nécessité des exercices spirituels pour notre temps. Quelle que soit l’école – stoïcienne, épicurienne ou cynique –, les propositions résonnent encore avec les besoins contemporains. Ainsi que Pierre Hadot le soulignait clairement : « à mes yeux, le modèle de la philosophie antique est toujours actuel, ce qui signifie qu’une quête de la sagesse est toujours actuelle et toujours possible. […] Je dirais seulement qu’il y a, me semble-t-il, des attitudes universelles et fondamentales de l’être humain, lorsqu’il cherche la sagesse […] ». C’est une erreur de lire Pierre Hadot uniquement pour le domaine réservé de la philosophie. La philosophie ne s’adresse pas qu’à elle-même. 

L’actualité contemporaine des exercices spirituels doit prendre pied dans l’actualité contemporaine, et l’innovation avec ses conséquences et implications quotidiennes est certainement l’un des terreaux préférables pour cela. La volonté de puissance des exercices spirituels antiques qui ont survécu pour se retrouver présents dans notre monde actuel nécessite a minima que nous leur rendions hommage en les utilisant. Et il n’y a pas de meilleure manière pour les utiliser que de les confronter à un certain terrain où la sagesse semble faire défaut à l’heure actuelle.

La philosophie, ultime secours pour l’innovation

Un monde bienveillant auquel nous pouvons aspirer ne parvient pas à émerger, les organisations politiques  internationales ne cessent de créer sommets et conventions, accords et traités pour tenter de réduire les conséquences négatives des activités humaines dans le cadre d’une croissance économique ; rien n’y fait, et pour une raison simple : les organisations politiques, les gouvernements des pays ont une influence relative sur les grandes organisations privées qui sont bien plus puissantes que de nombreux États. De plus, les moyens à mettre en œuvre pour cesser de nuire ne sont pas idoines pour séduire un électorat qui se refuse d’envisager les changements fondamentaux nécessaires. D’un point de vue local ou sectoriel, les autorités sont tout autant dépassées et les lois, les régulations sont en permanence détournées, déjouées, sans compter, rappelons-le, que l’innovation vient bien souvent avant la loi. Les amendes qui peuvent se compter en milliards d’euros ne sont pas dissuasives pour des firmes dont les revenus sont hautement supérieurs à moyen ou long terme. Que reste-t-il pour faire le bien lorsque la législation, la régulation, la dissuasion n’ont aucun effet ? Quel outil à mettre entre les mains des innovateurs pour qu’ils agissent selon le bien commun ? En prenant soin de soi et des autres ? 

Le parti pris de la thèse développée ici est que c’est la philosophie qui doit jouer ce rôle. Désintéressée, cherchant la sagesse, veillant à comprendre et à prendre soin, elle semble être le dernier recours possible pour un monde meilleur. Si elle est parfois moquée, méprisée, caricaturée, considérée comme inutile ou théorique, il se pourrait bien au contraire qu’elle soit la clef de notre avenir. Cette discipline, qui a su traverser les temps, est indispensable pour penser la complexité, elle est fondamentale pour faire réfléchir à ce que nous faisons. Ses méthodes et procédés, ses propositions et son savoir-faire sont à entendre pour résoudre les problématiques d’un monde qui ne s’entend plus et ne s’écoute pas. L’histoire de la philosophie est une histoire destinée à regarder les obstacles, les difficultés, à comprendre ce qui s’est passé, ce qui est en train de se passer, ce qui va advenir. La philosophie sait prendre la distance nécessaire pour questionner, problématiser, rendre intelligible une complexité pour peu que l’on veuille bien faire l’effort de s’y confronter.

Xavier Pavie, Philosophie critique de l’innovation et de l’innovateur, ISTE édition, mars 2020. Translated: Xavier Pavie, Critical Philosophy of Innovation and the Innovator, Wiley, June 2020.

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